Droits des locataires: neuf et loyer en Suisse

Loyer et augmentations (taux de référence, formule officielle) 3 min de lecture · publié 11 septembre 2025

Beaucoup de locataires en Suisse se demandent : le bailleur peut-il augmenter le loyer après un nouveau bâtiment, et si oui, quel est le montant raisonnable ? Cet article explique clairement quels sont vos droits en tant que locataire lors de rénovations ou d'extensions, comment le loyer est contrôlé selon les règles en Suisse et quelles sont les délais et formulaires à respecter. J'expose ce qu'est un loyer admissible, comment les taux de référence peuvent influer, quels justificatifs sont importants et comment contester une augmentation injuste. L'objectif est de vous donner des étapes pratiques et des indications concrètes pour défendre vos droits. Lisez aussi comment collecter des preuves, respecter les délais de la commission de conciliation et quand demander une médiation.

Que signifie un nouveau bâtiment pour le loyer ?

Pour les travaux importants comme une surélévation, un agrandissement ou une reconstruction complète, la question se pose souvent : le bailleur peut-il augmenter le loyer ? En principe, une hausse liée à une augmentation de la valeur est possible si la valeur locative augmente durablement. La base légale se trouve dans le Code des obligations (art. 253–274g).[1] Sont décisifs l'étendue des travaux, l'augmentation effective de la valeur du logement et si le bailleur peut répartir les coûts.

Dans la plupart des cantons, un bailleur a besoin d'une autorisation pour des rénovations majeures ou doit informer les locataires.

Quels critères examinent les autorités ?

Les autorités et les commissions de conciliation vérifient si la mesure apporte une augmentation durable de la valeur et si la hausse proposée est proportionnée. Elles regardent les détails des coûts, la part des fonds propres du bailleur et si des subventions ont été reçues. Le taux de référence joue aussi un rôle pour les adaptations générales du loyer.

Conservez tous les justificatifs des travaux et des coûts.

Quand une augmentation de loyer après travaux est-elle valable ?

Une augmentation est valable si le bailleur l'annonce correctement, que les parts de coûts sont plausibles et que le nouveau loyer paraît "raisonnable". En tant que locataire, vous pouvez contester l'augmentation et saisir la commission de conciliation. Dans de nombreux cantons, la conciliation est obligatoire avant toute procédure judiciaire.[2]

Questions fréquentes

Le bailleur peut-il répercuter la totalité du coût des travaux sur mon loyer ?
Non. Seule la partie qui profite réellement à la valeur locative peut être prise en compte; des répartitions forfaitaires sans justificatif sont contestables.
Dois-je rester dans le logement pendant les travaux ?
Cela dépend de la nature et de l'ampleur des travaux; en cas de nuisances insupportables, des solutions temporaires ou une réduction de loyer sont possibles.
Quels délais s'appliquent pour contester une hausse ?
Les délais de recours varient selon le canton; agissez rapidement et contactez la commission de conciliation dans le délai indiqué.

Mode d'emploi

  1. Vérifiez attentivement la notification du bailleur pour la justification, le détail des coûts et la date.
  2. Rassemblez des preuves : photos, devis, correspondance et témoignages sur l'étendue et l'utilité des travaux.
  3. Contactez la commission cantonale de conciliation en matière de baux ; souvent la conciliation est requise avant une action en justice.
  4. Remplissez le formulaire officiel pour opposer la hausse ou déposer une demande reconventionnelle et soumettez-le dans les délais.
  5. Envisagez la médiation ou un conseil juridique si la conciliation n'aboutit pas.
Une documentation détaillée augmente vos chances lors d'une conciliation ou d'un procès.

Aide et ressources


  1. [1] fedlex.admin.ch – droit fédéral et Code des obligations
  2. [2] Canton de Zurich – Autorité de conciliation en matière de baux (contact)

Catégories

Protection des locataires et droits fondamentaux Contrats de bail et types de contrats (déterminé/indéterminé, sous-location) Caution et compte de dépôt de garantie Loyer et augmentations (taux de référence, formule officielle) Charges et décompte (acompte vs forfait) Entretien et petites réparations (qui paie quoi) Renovations, améliorations et indemnisation Résiliation par le locataire (forme, délais, restitution) Résiliation par le bailleur, protection contre la résiliation et expulsion État des lieux : entrée et sortie (protocole, clés, compteurs) Règlement de maison, heures de repos, voisins et animaux Vie privée et droits d’accès (visites, serrure) Discrimination et égalité de traitement Accessibilité et droits des personnes handicapées (aménagements raisonnables) Coopératives d’habitation et logement à but non lucratif Subventions au loyer/logement et aide d’urgence Autorité de conciliation et règlement des litiges (y compris réduction de loyer) Annonce/changement d’adresse auprès de la commune (contrôle des habitants) Assurances et responsabilité du locataire (RC, ménage) Énergie, chauffage et eau chaude (y compris chauffage à distance) Qualité du logement et santé (moisissures, humidité, amiante) Sous-location, colocation et communauté de logement (WG) Logements étudiants et résidences pour jeunes Protection des données et screening (LPD) Location de courte durée/de vacances (Airbnb) Modèles et lettres types Sécurité du logement (incendie, CO, gaz)
Bob Jones
Bob Jones

Rédacteur et chercheur, Droits des locataires Suisse

Bob rédige et révise des contenus sur le droit des locataires pour différentes régions. Passionné par la justice en matière de logement, il simplifie les protections juridiques pour les locataires partout.