Locataires & propriétaires: qui paie en Suisse

En tant que locataire en Suisse, vous êtes souvent confronté à des questions : qui prend en charge les coûts pour un contrat de location à durée déterminée ou indéterminée ? Ce texte explique clairement et de manière pratique quelles sont les paiements pour les dommages, réparations nécessaires, charges, restitution du dépôt et départ qui sont typiquement à la charge du locataire ou du bailleur. J'expose les principes essentiels selon le droit suisse, indique les délais et les étapes pratiques pour documenter les défauts ainsi que des indications pour la conciliation en cas de conflit. L'objectif est de vous donner de la sécurité et des options d'action pour défendre efficacement vos droits sans vous perdre dans des termes juridiques compliqués. À la fin, vous trouverez des listes pratiques, des indications sur les autorités officielles et comment contacter une autorité de conciliation.

Qu'est-ce qui change pour les baux à durée déterminée vs indéterminée ?

La durée du contrat influence rarement la question fondamentale de qui paie quoi : ce sont la cause et l'accord qui comptent. Les réparations du bien locatif sont généralement à la charge du bailleur, tandis que les petites usures sont souvent imputées au locataire. En cas de conflit, s'appliquent les règles du Code des obligations [1] et la procédure de conciliation selon le Code de procédure civile [2].

Dans de nombreux cas, c'est la cause (faute vs usure normale) qui détermine la prise en charge des coûts.

Répartition typique des coûts

  • Les réparations de défauts techniques non liés à l'usure normale sont en général à la charge du bailleur.
  • De petites réparations peuvent être contractuellement imposées au locataire si cela est clairement convenu.
  • Les dépôts de garantie sont restitués après déduction des créances justifiées.
  • Les rénovations ou réparations esthétiques à la sortie dépendent de l'accord concret et de l'état d'entrée.
  • Les décomptes de charges doivent être transparents ; les justificatifs sont importants.
Conservez des photos et des notifications écrites des défauts pour contester d'éventuelles demandes ultérieures.

Délais et preuves importants

Signalez les défauts immédiatement par écrit et demandez un délai raisonnable pour réparation. Une bonne documentation renforce votre position pour éviter d'assumer des coûts liés à des réparations non dues.

  • Délais : fixez au bailleur un délai clair pour la réparation et notez la date.
  • Preuves : photos, e-mails, notifications écrites et témoins renforcent votre dossier.
  • Courriers formels : utilisez des formulations simples et demandez une confirmation écrite.
Répondez aux demandes écrites dans les délais, sinon vous risquez des conséquences juridiques.

Que faire en cas de litige : conciliation et démarches

Dans de nombreux cantons, une conciliation est obligatoire avant d'aller devant un tribunal. Avant d'engager un avocat, renseignez-vous sur l'autorité cantonale de conciliation ; cela permet souvent de régler le litige à moindre coût [2].

Une communication précoce réduit souvent les efforts et coûts pour les deux parties.

Questions fréquentes

Qui paie pour une rupture de conduite dans l'appartement ?
Si le dommage provient de l'usure normale ou d'une conduite rompue, le bailleur prend généralement en charge la réparation ; en cas de comportement fautif du locataire, celui-ci peut être tenu responsable.
Le bailleur peut-il déduire des coûts de rénovation excessifs ?
Seuls des coûts justifiés pour des dommages dépassant l'usage normal peuvent être retenus sur le dépôt ; des justificatifs sont nécessaires.
Dois-je aller au tribunal si la conciliation échoue ?
Après une conciliation infructueuse, les parties peuvent porter l'affaire devant le tribunal ; la conciliation est souvent une condition préalable à une action en justice.

Mode d'emploi

  1. Documentez immédiatement les défauts avec des photos et la date.
  2. Informez le bailleur par écrit et demandez une réparation dans un délai raisonnable.
  3. Fixez une échéance claire et annoncez des mesures ultérieures en cas de non-réparation.
  4. Recourez à l'autorité cantonale de conciliation si nécessaire avant toute procédure judiciaire.
  5. Si la conciliation échoue, envisagez une action devant le tribunal compétent.

Aide et support


  1. [1] Code des obligations (CO) - fedlex
  2. [2] Code de procédure civile (CPC) - fedlex

Catégories

Protection des locataires et droits fondamentaux Contrats de bail et types de contrats (déterminé/indéterminé, sous-location) Caution et compte de dépôt de garantie Loyer et augmentations (taux de référence, formule officielle) Charges et décompte (acompte vs forfait) Entretien et petites réparations (qui paie quoi) Renovations, améliorations et indemnisation Résiliation par le locataire (forme, délais, restitution) Résiliation par le bailleur, protection contre la résiliation et expulsion État des lieux : entrée et sortie (protocole, clés, compteurs) Règlement de maison, heures de repos, voisins et animaux Vie privée et droits d’accès (visites, serrure) Discrimination et égalité de traitement Accessibilité et droits des personnes handicapées (aménagements raisonnables) Coopératives d’habitation et logement à but non lucratif Subventions au loyer/logement et aide d’urgence Autorité de conciliation et règlement des litiges (y compris réduction de loyer) Annonce/changement d’adresse auprès de la commune (contrôle des habitants) Assurances et responsabilité du locataire (RC, ménage) Énergie, chauffage et eau chaude (y compris chauffage à distance) Qualité du logement et santé (moisissures, humidité, amiante) Sous-location, colocation et communauté de logement (WG) Logements étudiants et résidences pour jeunes Protection des données et screening (LPD) Location de courte durée/de vacances (Airbnb) Modèles et lettres types Sécurité du logement (incendie, CO, gaz)
Bob Jones
Bob Jones

Rédacteur et chercheur, Droits des locataires Suisse

Bob rédige et révise des contenus sur le droit des locataires pour différentes régions. Passionné par la justice en matière de logement, il simplifie les protections juridiques pour les locataires partout.